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Séminaire-atelier

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Séminaire-atelier du lundi 12 mai 2025


UN APERÇU DU SÉMINAIRE-ATELIER DU 12 mai                                                                                                                           

 Nouer et dénouer ne sont pas des métaphores. 

Ce soir, je vous propose deux points cliniques.

Notre Séminaire-atelier a cette année comme intitulé le nouage, nouer et dénouer sont des modes de nouage.

De quel nouage parle-t-on ? Le nouage du petit d’homme avec le langage. Comment l’infans s’accroche au langage par le biais de la parole. En droit, le terme infans désigne un enfant de bas âge qui n'est pas encore doué deraison. En psychanalyse, il s'agit d'un bébé qui n'a pas encore accès à la parole, francisation du latin, infans, infantis, désignant le très jeune enfant qui ne parle pas.

Il y a nouage entre l’infans et le langage, avec toutes les variantes possibles de ce nouage. La rencontre avec Paul, autiste Asperger, le mois dernier, nous a montré de façon propédeutique comment il avait trouvé un mode d’appréhension du regard de l’Autre, source d’angoisse…un trou noir. Comment border ce trou ?

« L'écriture a une portée symbolique, par métaphore, l’idée ne fleurit pas de l'imaginaire. C'est dire que cette écriture et cette idée, on imagine que c’est de l'ordre du réel, avec portée symbolique et en même temps coupé de l'imaginaire. - le symbolique et l'imaginaire, ça ne tient pas ensemble S // I : ce sont des choses très étrangères l’une à l’autre. Voilà l'étranger est là[1]»

S // I                « Ce sont des choses très étrangères l’une à l’autre » précise Lacan.

L’idée du réel, Lacan ne dit pas qu’elle fait communication, il doute même de pouvoir la communiquer. Il ne l'enrichit qu’avec l’imaginaire et avec le langage, dans les marges de son discours ou de ses réponses. Il dit que cette idée du réel fait traumatisme. Disons qu'elle ménage un trou. Et il n’est pas sûr que ce ne soit pas la voie de toutes les idées qui valent quelque chose, qu'elles fassent trou. Il ajoute : « C'est le forçage d'une nouvelle écriture ».

Il dit aussi chapitre X du « Séminaire RSI », « l'imaginaire, c'est le corps ». Nous avons un rapport d'étrangeté avec le corps, dont on dit qu'on l’a et non pas qu’on l’est. En parlant d'avoir, on met une distance, un avoir qu'ontransporte avec soi, que Lacan qualifie très précisément de meuble. Le corps est un meuble. On peut le mobiliser, on le transporte, on l’a, mais, par rapport au sujet, qui est du symbolique, le fameux sujet barré $, ce qui est de l'ordre de l'imaginaire c'est-à-dire du corps, est foncièrement étranger, simplement ça nous est voilé.

Quand le nouage des trois ne nous tient pas, alors cahin-caha le corps suit son chemin imaginaire…

Dans « Radiophonie », juin 1970, Lacan lie le langage au corps, le corps du langage permet au corps - celui dont l’être se soutient - de s’y incorporer, il évoque la corpsification du langage. Le corps ne consiste que parce qu’il peut porter la marque qui permet de le ranger dans une suite de signifiants.

Lacan a péché dans Joyce du Portrait de l'artiste, le moment, fugitif, où Joyce éprouve l'étrangeté de son corps comme laissé tomber, de même qu’une pelure. Mais si Lacan s’est dirigé vers ce passage c'est, au fond, comme l’illustration de cette possibilité qui est toujours présente pour ce que nous appelons l'homme, à savoir que la forme de son corps lui devienne étrangère et que même sa substance lui paraît pouvoir s'éloigner, sinon se dissoudre.

Réalité : S <> I

Réel :  R <> S <> I

 Ce que Lacan appelle réalité, c'est la jonction du symbolique et de l'imaginaire, ce qu'il appelle le réel, c'est en fait le terme tiers ou nécessaire à ce que la jonction se fasse, une connexion se fasse entre le symbolique et l'imaginaire.

De ce fait, il peut dire : le réel est hors sens dans la mesure où le sens se fabrique de la jonction du symbolique et de l'imaginaire. Et c'est pourquoi ce réel est en tiers et extérieur, extérieur au sens comme il l’évoque.

Avec le « Discours de Rome », Lacan met en valeur l’ordre symbolique et la notion de structure. Avec « L’étourdit » – juillet 1972, Scilicet 4 - l’élaboration de la topologie culmine, il articule topologiquement le sujet, l’objet et l’Autre. Il met en valeur le défaut dans l’univers.

« Si nous conservons comme boussole le réel du symptôme, nous constatons que sa cause relève de l’universel, le défaut dans l’univers, sa forme du particulier du discours lié à l’époque dans laquelle se situe le sujet, quant à son traitement, il relève du singulier, du un par un dans le rapport que chacun entretient avec sa propre jouissance. […] Expression de l’inconscient « structuré comme un langage », le symptôme, en effet, est porteur d’un sens. Il signifie un désir, qui est toujours celui de l’Autre pour autant que nous sommes exilés du langage qui nous est extérieur. Mais le symptôme est aussi un mémorial de la jouissance liée à l’objet perdu dont nous gardons à jamais l’empreinte singulière.[2]»

Ainsi se met à consister le nouage borroméen à trois, des registres : réel, symbolique et imaginaire. Chacun des trois ronds, de par leur nouage même, a sa propre consistance. La pensée, le sens, ne s’exposent, ne peuvent se dire qu’à travers l’articulation des trois registres. (Séminaire R.S.I.)

La clinique des nœuds est une clinique du nouage et non de l’opposition, une clinique sans conflit, une clinique des arrangements, qui permettent une certaine satisfaction et qui conduisent à la jouissance. La structure topologique même des nœuds ne permet pas de faire surgir la dimension du conflit. (cf. la suppléance pour le sujet psychotique)

Avec Lacan, il s’agit de penser le symptôme sans la notion de conflit. Le symptôme est une nomination du symbolique et donc permet, lui aussi de complémenter le défaut dans l’univers, ce qui fera dire à Lacan que le symptôme est un Nom-du-Père. Il permet de rétablir la propriété borroméenne du nouage à trois. Le symptôme, nomination du symbolique, fait quatrième rond. Lacan oppose la jouissance et le langage, le signifiant négative la jouissance. 

Là où Freud fait appel à la préhistoire, à une cristallisation d’expériences, le mythe d’Œdipe, Lacan propose la référence structuraliste : ce sont des faits de structure. Il fait appel au mythe de la pulsion.

 Plus tard le second point…

[1] MILLER J.-A., « Orientation lacanienne III, 9. Cours n°5 du 13/12/2006 » (p.4), Non édité.
[2] Menard A., « L'avenir de la psychanalyse », « Cliniques méditerranéennes » 2007, N°75, p.179 à 191.

 


 


Compte-rendu
Séminaire-atelier du mercredi 9 avril 2025

La séance a été, selon Martine Comandi « encore une séance exceptionnelle »
D’autres diront « formidable séance du séminaire », « séance de travail formidable hier soir…», les retours sont élogieux.

La Conversation sur l’autisme animé par le Dr. Marc Gabbaï a mis en relief la présence de l’analyste dans sa position : permettre au sujet de dire quelque chose de ce qui fait son symptôme, sa singularité. L’analyste se laisse enseigner par le patient a souligné le Dr. Augustin Menard.
Le Professeur Tu-Anh Tran, chef du service de pédiatrie au CHU de Nîmes, professeur à la Faculté de médecine, a souligné la pertinence clinique dans l’écoute des jeunes patients, enfants, adolescents, notamment l’offre de de costumes, déguisements, pour habiller imaginairement leur corps, leur faisant ainsi une image, dont ils peuvent se soutenir et qui facilite la parole, l’évocation de leur symptôme.

Les questions nombreuses de l’auditoire ont souligné que des échanges sont possibles - au-delà de notre cercle analytique - ce qui peut contribuer à la transmission de la psychanalyse, c’est-à-dire transmettre quelque chose d’une clinique par la parole, orientée par le réel, au-delà du sens.

Cela nous demande un travail important d’élaboration avec Michel Galtier et Josiane Vidal, membres de l’ACF-VD, co-animateurs avec moi. La singularité de chacun de nous, nos énonciations, favorisent - me semble-t-il - une certaine fluidité dans le discours.

La formule conférence, avec des vignettes cliniques, très appréciée par l’auditoire, me semble essentielle.

 

Présentation du Séminaire-atelier 2024-2025 (un extrait)

Une psychanalyse, c’est quoi ?

 C’est un dispositif, qui comprend un psychanalyste auquel s’adresse un sujet qui souffre de quelque chose, qui l’empêche de vivre comme il le souhaiterait, quelque chose qui le fait claudiquer. C’est la définition même du symptôme, le petit caillou pointu dans la chaussure, qui empêche de marcher, qui fait boiter. L’étymologie de symptôme est ce qui tombe avec le sujet.

1) Qu’est-ce qu’un symptôme ?

Le symptôme, qu’il soit médical ou analytique, est quelque chose qui gêne et dont on veut se débarrasser. Guérir vient du verbe guarir, qui veut dire protéger, défendre, préserver. La guérison vise à supprimer le symptôme ou bien à le réprimer suffisamment pour qu’il soit le moins gênant possible.

Pour la médecine, guérir c’est la suppression du symptôme. Les progrès de la science et des techniques médicales ont permis l’éradication de certaines maladies. Le symptôme médical est un signe, dont l’adresse au médecin va lui permettre d’établir un diagnostic. Un signe représente quelque chose pour quelqu'un, ou quelques-uns. Il apparaît comme un corps étranger venu pour agresser et dont le malade demande à être débarrassé et qui guérit lorsqu’il en est délivré avec retour à l’état antérieur.

Lors d’une conférence à Montpellier, le Dr. Augustin Menard mettait en opposition la clinique du regard porté au corps souffrant et la clinique de l’écoute, qui caractérise la psychanalyse et qui fonctionne avec le paradigme linguistique. Il faisait remarquer que les grands cliniciens n’excluaient pas pour autant l’écoute de leur malade.

Pour la psychanalyse, avec le symptôme analytique, nous passons de ce qui est objectivé, c’est-à-dire vu, observé, c’est la clinique du regard, à ce qui est entendu, subjectivé, c’est la clinique de l’écoute. Mais au-delà de la façon dont le sujet parle de son symptôme, à quoi sert-il, que serre-t-il ? Le symptôme est Janus, il a deux faces, l’une d’encombrement, c’est la version freudienne, l’autre d’arrangement, c’est le symptôme lacanien.

Le texte intégral en cliquant sur le lien suivant :

Argument séminaire 2024-2025

 


CALENDRIER 2024-2025 -

Séminaire mensuel – le lundi de 20h15 à 22h15 - en présence et en Webinaire. Au CHU de Nîmes, 4 rue du Professeur Robert Debré.

Année 2024 : Le 18 novembre - Séance inaugurale
                        Le 9 décembre

Année 2025 : Le 13 janvier
                        Le 10 février
                        Le 10 mars
                        Le 7 avril
                        Le 12 mai
                        Le 16 juin

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